dimanche 17 avril 2011

COMMISSION DEPARTEMENTALE DE LA COOPERATION INTERCOMMUNALE

Au moment de la mise en route des Commissions Départementales de Coopération Intercommunales (CDCI), l’AMRF créée il y a quarante ans pour fédérer les élus attachés à l’échelon communal, rappelle la primauté de la commune dans l’organisation territoriale de la République.

Dès l’origine, elle s’est montrée favorable à l’Intercommunalité dans la mesure où celle-ci n’est pas considérée comme une strate destinée à terme à remplacer le niveau communal, mais plutôt comme une coopérative de moyens et un espace de coordination ou de réflexion stratégique pour l’avenir de nos territoires.

L’AMRF dénonce la marche forcée imposée par la feuille de route des CDCI et notamment les délais impartis particulièrement déraisonnables, d’autant qu’ils favoriseront les combinaisons plus ou moins louables de notabilités locales soucieuses de sauvegarder leur influence et leurs moyens.

L’achèvement comme le développement de l’intercommunalité doivent répondre à un impératif d’efficacité au service d’un projet de territoire et non au remplissage de cases colorées dans les salons dorés des Préfectures ou de la Place Beauvau !

Si la méthode faisait fi d’études sérieuses ou des plus élémentaires simulations sur les conséquences des nouveaux périmètres de communautés ou de réorganisation des syndicats intercommunaux, il est vraisemblable que les travaux des CDCI aboutissent inexorablement à un blocage ou un immobilisme dont personne n’a besoin.

Aussi, l’AMRF appelle l’ensemble des maires des communes rurales quelles que soient leur taille à relayer auprès des membres des CDCI leur demande expresse d’écoute et de dialogue afin d’aboutir à une carte de l’intercommunalité élaborée si possible dans le plus grand consensus, seule manière d’obtenir l’adhésion les élus et de garantir le bon fonctionnement de nos structures communales et intercommunales.


Motion adoptée à l’unanimité lors de l'assemblée générale de l’association des Maires Ruraux de France le dimanche 10 avril à Lyon.

AVENIR DES ECOLES ET COLLEGES RURAUX : COPIE A REVOIR D'URGENCE

Constatant une fois de plus que les cartes scolaires sont élaborées sur le simple critère du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, que pour la troisième année consécutive, le ministère de l’Education Nationale supprimera à la rentrée 2011 près de 16 000 postes d’enseignants,

Constatant que la dernière enquête PISA classe la France dans les pays possédant les plus fortes inégalités scolaires. Elle souligne en particulier une dégradation des résultats des élèves français,

Conscients que les écoles épargnées cette année seront les premières touchées à la rentrée prochaine et que les autres connaîtront un accroissement du nombre d’enfants par classe,

Regrettant que la logique comptable induise une concurrence inacceptable entre communes,

Regrettant qu’il n’existe aucune véritable concertation ou vision prospective conjointe avec les élus locaux. Les CDEN rendent régulièrement des avis négatifs à l’unanimité que les autorités ignorent systématiquement,

les maires ruraux de France
  • rappellent que l’égalité constitutionnelle entre citoyens passe par l’égalité d’accès aux services publics et en premier lieu à l’école de la République,
     
  • demandent que soit enfin prise en compte la question des distances et temps de transport dans l’élaboration de la carte scolaire. L’intérêt des enfants doit primer,
     
  • s’opposent aux suppressions systématiques de postes et dénoncent une politique strictement comptable dénuée de fondement pédagogique, de vision prospective des territoires ou de prise en compte des rythmes de vie des familles. Bien que touchant les villes dans des proportions encore plus importantes, ils rappellent qu’en milieu rural les suppressions de postes sont souvent synonymes de fermeture d’école et de désertification,
     
  • affirment que la centralisation des collèges ruraux qui sont autant touchés que les écoles, répond à la même problématique de dévitalisation des territoires, ils expriment leur solidarité avec les Départements,
     
  • se réservent le droit de mener toute action d’envergure nationale, conjointement avec d’autres organisations, afin d’alerter la population sur les conséquences des suppressions de postes d’enseignants titulaires et remplaçants, de psychologues scolaires, et autres postes RASED…
Enfin, les maires ruraux de France considèrent que « l’arbre ne doit pas cacher la forêt » car si la question du taux d’encadrement dans les établissements scolaires est une donnée importante, elle ne saurait être la seule. En effet, les questions de rythmes scolaires, de formation des enseignants, de méthodes pédagogiques et plus généralement, de l’environnement éducatif ne sont pas réglées, alors qu’elles impactent la qualité de l’enseignement.
Contact :
Cédric SZABO, Directeur de l'Assciation des Maires Ruraux de France
tél : 04 72 61 77 20

Motion adoptée à l’unanimité lors de l'Assemblée générale de l’association des Maires Ruraux de France le dimanche 10 avril 2011 à Lyon

ASSEMBLEE GENERALE DU 13 AVRIL 2011

L’association des maires ruraux du Gard a tenu son assemblée générale 2011 mercredi 13 avril dernier à Mejannes les Alès sous la présidence de Lucas Faidherbe, Maire de Saint Jukien la Nef, Président en exercice, et en présence de Raphaël Boutin représentant l’association nationale.
Madame la Présidente de l’Association des Maires du Gard a répondu présente à l’invitation des maires ruraux. Elle a rappelé sa volonté de voir se développer des relations franches et régulières entre les deux associations.
Lors des débats,  l’assemblée a réaffirmé sa volonté de collaborer étroitement avec l’association des maires du Gard notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme territoriale.

Après l’adoption des modifications statutaires, les maires ruraux ont procédé à l’élection du nouveau bureau de l’association.

Le nouveau Président, Alain Beaud, Maire de saint Sébastien d’Aigrefeuille s’est dit convaincu que la réussite de la réforme territoriale est liée à l’adoption d’un schéma départemental de coopération intercommunale qui soit le fruit d’un consensus le plus large possible entre les élus de la CDCI.

Si, en raison de l’actualité, beaucoup d’interventions ont porté sur les conditions de la future recomposition de la carte intercommunale, le Président a rappelé que l’association entendait être présente sur tous les sujets qui préoccupent les élus des communes rurales (péréquation des ressources, sauvegarde des services publics, développement rural, …).

Le Président a, par ailleurs, proposé d’organiser en collaboration avec l’association des maires du Gard une réunion d’information des élus sur les moyens à mettre en œuvre par les communes pour manifester leur opposition à l’exploitation des gaz de schiste.

Composition du bureau
Président :                             Alain Beaud, Maire de Saint Sébastien d’Aigrefeuille
Vice Présidente :                  Pilar Chaleyssin, Maire d’Aubais, Présidente de l’Association des Maires du Gard
Vice Président :                    Francis Fabre, Maire de Domazan
Secrétaire :                           Aurélie Génolher, Maire de Massillargues Atuech
Trésorier :                                               Christian Teissier, Maire de Méjannes les Alès
Membres :                             Henri De Latour, Maire de Lassale
                                               Yannick Louche, Maire de Cendras
                                               René Doussière, Maire de Portes
                                               Lucas Faidherbe, Maire de Saint Julien la Nef
                                               Emmanuel Schor, Maire de Cruviers Lascours
                                               Hervé Grimal, Maire de Seynes

Une partie du nouveau bureau